[6 quatrains d'alexandrins]
Rubens - Ganymède
Qui supplie la Lune qu'elle veuille de lui ?
Pourquoi rester très clairement contre l’obscur ?
Sur sa face dorée nous risquons les brûlures,
Par sa face cachée, la Lune rafraîchit…
Loth sera-t-il sauvé des affres de Sodome ?
Dans l’antre des plaisirs qui exhale la fiente,
Il partage son corps comme amant ou amante,
Préférant à ses filles les atouts des hommes.
Qui à part Bethsabée David a-t-il aimé ?
Que le doux fils de Saül, premier Roi d’Israël,
Jonathan, tente son arc, sa lyre, son miel,
Et lui offre la nuit plus que quelque baiser.
Quelle reine de Saba n’aurait succombé
Au Cantique des cantiques de jeunes Vierges,
Salomon sans sa plume leur tenant le cierge
Pour leur tribadisme de toute Antiquité ?
Quels hommes Ganymède a-t-il pu attirer,
Que même un Aigle voudrait se l’accaparer ?
Au-delà des relations mortelles, lier
Foudre de Zeus et cœur d’homme en union sacrée.
Le cœur et le cerveau sont sans genre attitré,
La beauté intérieure est dépourvue de sexe,
Aimer quelqu’un sans peur, sans crainte et sans complexe,
Comme un Ange sans caractère sexué…
[J.ChAbAdA ; 26/06/11]
2 commentaires:
Inspiration antique pour un thème moderne , le mélange est remarquable, bravo Ju!
Merci Orfee...
Ton poème de jeunesse m'a fortement impressionné, tant il est riche en références, à un âge où j'étais inculte sur les mythologies antiques...
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